Vernissage le Jeudi 23 mai 2013 à partir de 18h30 – Exposition du Vendredi 24 mai au Mercredi 5 juin 2013 – Galerie Annual 26
La Galerie ANNUAL 26 est heureuse de présenter « Ripe Fruit Falling », une exposition d’œuvres en papier et sur papier de Sarah Sze (Pavillon Américain à la Biennale de Venise 2013).
Positionné sur le mur, Notepad déploie en douceur ses feuilles sur un modèle en papier d’une architecture miniaturisée. Ses volumes, qui ne sont pas sans rappeler les escaliers de secours des immeubles new-yorkais, prennent naissance dans la découpe au laser et le collage du papier. A partir du support plat qu’est la feuille, l’artiste sculpte une architecture complexe, aux multiples reliefs imbriqués.
Sarah Sze abandonne la tridimensionnalité avec Ripe Fruit Falling et s’intéresse à la planéité de la sculpture. Cette forme mystérieuse s’étire le long du mur, en cela comparable à une coulée de peinture. En s’approchant, les détails surgissent, se superposent et, finalement, fusionnent.
Les sculptures de Sarah Sze reposent sur un savant équilibre entre la finesse des motifs et la tension qui existe entre eux. Ces formes semblent atteindre leur point de rupture et pourtant, elle s’assemblent harmonieusement. La découpe des strates de papier au laser, offrant une précision millimétrée, renforce l’opposition entre la fragilité du matériau et sa capacité de résistance. Sarah Sze parvient à donner une dimension sculpturale à une feuille de papier, imaginant des formes hybrides, au croisement entre architecture, arabesques et géométrie. Elle « [est] intéressé[e] par un objet ou une image qui joue avec l’état de sa propre existence, par exemple, un bloc de papier qui est soigneusement imprimé plutôt que produit en masse, ou un collage qui semble être en train de s’effondrer autant que de se réunir ; en d’autres termes, les parties maintiennent le plan de l’image, et ce, tout en conservant leur identité. »1 Légères et aériennes, les œuvres de Sarah Sze contournent les contradictions physiques et formelles, invitant à la découverte de nouvelles perspectives.
Sarah Sze prolonge sa recherche d’architectures fantasmées avec Day, qui est une lithographie offset marouflée sur toile. Les dentelles de dessins à l’encre noire côtoient des masses denses où explosent les couleurs. L’artiste nous livre son univers, démiurge d’une spirale infernale, désolidarisant les éléments pour ensuite les assembler. Entre éclatement et fusion, l’artiste joue sur l’ambiguïté de sa composition.
La série de six sérigraphies couleur, intitulée « 2 », s’inspire du test permettant de diagnostiquer le daltonisme. Les petites pastilles colorées envahissent progressivement la feuille et s’accumulent, à la manière d’une mise en abyme, pour former un rond. Sarah Sze s’intéresse à la corrélation entre l’apparition et la disparition : si les pastilles s’effacent, leur absence donne naissance au chiffre 2.
Sarah Sze, à travers sa collaboration avec le centre LeRoy Neiman for Print Studies de l’Université de Columbia, nous invite à redécouvrir le papier, à la fois support et matériau de son imaginaire poétique.
1 Citation de Sarah Sze relative à son travail avec le Centre LeRoy Neiman for Print Studies de l’Université Columbia, New York.
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